ANOM : LES RECHERCHES

Les ANOM mettent à votre disposition une grande variété d’archives, plus ou moins complètes, lesquelles reflètent les multiples aspects de la présence française en dehors de l’Hexagone.

Le principal accès, à distance, se nomme IREL, pour Instrument de Recherche En Ligne. Cet outil permet de rechercher :

• des informations à travers les inventaires, les archives numérisées ou la bibliothèque ;
• des personnes grâce à l’état civil numérisé, aux registres matricules militaires ;
• des dossiers individuels de condamnés aux bagnes ;
• des photographies, cartes, plans et affiches dans la base Ulysse.

Sur le site, une carte du monde donne accès aux différents territoires énumérés précédemment. Pour chaque territoire, des menus déroulants proposent plusieurs critères comme le choix de la commune, du type d’acte (table ou registre), d’une date ou période. Il suffit de cliquer sur le registre proposé pour accéder aux images.

Si l’on prend le cas de l’Algérie, la présence française couvre la période 1830-1962. Durant cette période les registres ont été tenus en double exemplaires. Mais ces registres sont restés en Algérie à son indépendance. Entre 1967 et 1972, le Ministère des Affaires Etrangères a entrepris la reproduction sur microfilm. Plus tard, ces microfilms, représentant environ deux tiers des registres, ont été numérisés et mis à disposition sur le site des ANOM. Il faut savoir que seuls les actes des européens sont consultables car « les actes des autochtones » ont été masqués à la demande des autorités algériennes.

L’Etat Civil de l’Algérie, a été indexé de 1830 à 1904. Retrouver un ancêtre en tapant son nom, ou ses variantes en utilisant les symboles (*) ou (?), est donc plus facile. Les résultats feront apparaître une liste de documents ou apparaitra le patronyme. L’acte est visible en un clic. De 1905 à 1919, plus de recherche nominative possible. Les recherches se feront « à l’ancienne » en feuilletant les registres pages à pages. Ne pas hésiter à revenir consulter le site qui est mis à jour régulièrement et tous les ans, les archives consultables en ligne s’enrichissent d’une nouvelle année.

Il est à noter que toutes les communes d’un même territoire ne sont pas forcément logées à la même enseigne. Il peut arriver qu’il n’y ait pas d’archives ou que celles qui sont parvenues jusqu’à nous comportent des lacunes. Et si le registre existe, des erreurs de numérisation peuvent aussi être constatées. Je suis bien placée pour en parler pour l’avoir expérimenté à mes dépends, dans le registre de naissances de 1913 à Alger. A la recherche de l’acte n°780, la vue 215 mentionne les actes 776 à 779 et sur la page suivante nous pouvons lire les actes 784 et 785. Les actes 780 à 783 ont été oublié lors du microfilmage. Comme précisé par les ANOM « Les registres étant tous restés en Algérie, les lacunes ne peuvent être comblées. Si besoin, il faut contacter directement la commune ». 

Recherches dans l'Etat Civil

Conformément aux dispositions de la CNIL, seuls les registres antérieurs à 1922 sont en ligne. De 1923 à 1940, les tables alphabétiques sont numérisées. Une recherche par nom et prénom vous permettra de retrouver un conscrit, parmi les 2508 images numérisées. Toujours très instructif à lire, le registre matricule permet de mieux connaître un aïeul. Il permet notamment de découvrir ou confirmer son état civil, d’identifier sa profession, ses parents, ses domiciles successifs. Autres informations : la décision du Conseil de Révision et son parcours militaire. Les registres matricules des ANOM recensent les militaires à partir de la Classe 1858, donc nés en 1838.

De 1852 à 1953, plus de 100.000 condamnés ont subi leur peine dans les bagnes coloniaux, principalement ceux de Guyane et de Nouvelle-Calédonie. La recherche par critère (nom, année, territoire) aboutira à la fiche du dossier individuel avec la cote du document à consulter en salle de lecture. 

Elle permet d'avoir accès aux images numérisées des documents appartenant à l'iconothèque et à la cartothèque des ANOM. Commencée en 2002, cette base a pour objectif de rendre progressivement accessibles les photographies isolées ou en albums, les cartes postales, les affiches, les dessins et gravures, les cartes et plans.

Cet ensemble, d'une richesse exceptionnelle pour l'histoire des premier et deuxième empires coloniaux français, provient d'archives publiques (secrétariats d'Etat et ministères qui ont géré les colonies du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle, gouvernements généraux, etc.) et d'archives privées, entrées par voie de don, acquisition, legs ou dation.

La sélection se fait par mots-clés, territoire, ou année. Pour chaque territoire, accessible dans un menu déroulant, est indiqué le nombre de images disponibles.

Cette base est très utile pour illustrer une généalogie ou se plonger dans l’histoire des colonies.

Si vous projetez de vous rendre en salle de lecture pour vos recherches, dans la mesure du possible, il est toujours utile de préparer votre déplacement.

Les Inventaires permettent de faire des recherches selon différents critères comme date, territoires, origines (ministères), généalogie. Il est possible d’affiner les résultats qui aboutiront à une cote de document à consulter aux ANOM.

Vous pouvez réserver en ligne jusqu’à 2 documents.

Une fois sur place, grâce à votre carte de lecteur, vous accèderez à la salle de lecture et vous pourrez commander vos documents.

Le quota journalier est en vigueur et composé de :

• 8 cartons ou registres,
• 12 microfilms,
• 10 documents de la bibliothèque (ouvrages, revues, presse),
• 10 articles de la série DPPC (dépôt des papiers publics des colonies),
• 10 cartes et plans.

Que ce soit en ligne ou en salle de lecture, n’hésitez pas à explorer toutes les sources mises à disposition sur le site des Archives Nationales d’Outre-Mer, que ce soit pour des recherches généalogiques ou d’un point de vue historique. Dans tous les cas, restez curieux.